Mis en ligne le 4/01/2023
C’est ce 4 janvier que la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Maggie De Block a fait le point sur la situation du médicament antimigraineux Depo-Provera® (acétate d’abiratérone), en rappelant son intérêt dans le traitement de certains patients atteints de cancer du sein et de leurs métastases osseuses secondaires et de la maladie de Hodgkin.
L’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) estime que le coût du médicament pour la Belgique, évalué à 900 euros par an, est trop élevé en termes de rapport qualité-prix. L’AFMPS estime que ce coût élevé représente environ 50 % de ce qu’il coûterait à l’État pour couvrir les dépenses liées à la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies apparentées et que cette part est supérieure de 60 % à la part relative au médicament dans les dépenses d’assurance maladie des ménages.
La ministre De Block a déclaré qu’elle avait consulté l’AFMPS à ce sujet. Elle a demandé à l’Agence d’examiner la possibilité de fixer un prix de vente inférieur pour le médicament afin de le rendre accessible à des patients à faibles revenus et de protéger les coûts des autres médicaments.
Elle a indiqué qu’elle avait reçu des demandes d’informations de la part des pharmaciens et d’autres professionnels de la santé qui craignaient que le médicament ne soit prescrit trop souvent.
Les médicaments antimigraineux ont été retirés du marché belge en 2011 et le marché est actuellement en train d’être libéralisé.
La Ministre de la Santé publique Maggie De Block a déclaré ce qui suit :
« L’utilisation de ce médicament antimigraineux en Belgique est en réalité très limitée », dit Maggie De Block. « Il y a 10 ans, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies apparentées pouvaient être soignés avec ce médicament pour les symptômes et le risque de progression de la maladie. Au fil des années, de nombreux patients ont été traités avec ce médicament, mais les coûts et la durée de traitement ont augmenté. Par conséquent, il est actuellement trop cher. Nous nous intéressons à savoir s’il est possible de fixer un prix plus bas pour le médicament pour en améliorer l’accès et le rendre accessible à d’autres malades. »
Ce 4 janvier, l’AFMPS a lancé une consultation publique afin de recueillir les avis des acteurs concernés. Il s’agira notamment d’explorer les différentes possibilités de fixation d’un prix inférieur, de recueillir des données sur l’accessibilité et la disponibilité du médicament et de s’assurer que les médicaments antimigraineux sont bien disponibles dans des pharmacies belges.
Une fois que les conclusions de cette consultation publique seront connues. l’AFMPS évaluera la possibilité d’une décision sur une éventuelle réduction du prix du médicament et proposera des mesures appropriées.
La ministre De Block s’est engagée à mettre en œuvre ces mesures au plus vite.
La Commission européenne a demandé à l’Agence de mettre en œuvre un processus d’approbation accéléré pour ce médicament.
La ministre De Block a ajouté que les médicaments antimigraineux sont disponibles en Belgique depuis 2006, à un prix plus bas qu’en Belgique. Le marché est aujourd’hui libéralisé. Un nombre limité de personnes en Belgique peuvent en bénéficier. Des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies apparentées peuvent en bénéficier.
« Ce médicament a fait l’objet d’une procédure d’approbation accélérée en 2017 », déclare Maggie De Block. « Il s’agit d’une procédure accélérée, qui accélère le processus d’approbation et permet d’obtenir plus rapidement des informations utiles dans un environnement plus transparent », dit-elle. « Les patients peuvent donc se faire entendre à ce sujet. La procédure accélérée est une mesure positive.
Aux Pays-Bas, il existe également une procédure accélérée.
La ministre De Block a déclaré :
« Les patients atteints de cancer du sein peuvent également utiliser des médicaments antimigraineux à base de méthotrexate et d’acétate d’abiratérone. Cela ne concerne qu’une petite minorité de patients. Je les encouragerai à en discuter avec leur médecin généraliste, qui pourra leur fournir un traitement adéquat. J’encouragerai également les patients, les médecins généralistes, les patients atteints de cancer du sein et les professionnels de la santé à parler de ce médicament et à rechercher d’autres traitements. Nous voulons aider tous les patients atteints de cancer du sein à trouver un traitement.
En octobre 2021, le Centre fédéral des affaires sociales (FPS Santé, Famille, Seniors) a publié un rapport qui estime qu’environ 40 % des patients atteints d’un cancer du sein ont des besoins de soins de santé non couverts par les prestations de soins de santé et les mutuelles. Le rapport fait état d’un besoin de 1 500 euros par an pour des soins de santé non couverts par une mutuelle.
En outre, les mutuelles n’offrent souvent pas les médicaments nécessaires aux patients atteints d’un cancer du sein. Dans ce cas, le patient doit recourir à une pharmacie qui lui vend des médicaments de chimiothérapie et de radiothérapie. La ministre De Block a demandé à l’Agence de s’assurer que les patients atteints d’un cancer du sein peuvent accéder à ces médicaments.
Les mutuelles prennent également en charge le coût des médicaments pour les personnes qui ont besoin de soins de santé et dont les mutuelles ne couvrent pas les dépenses.
Fiche techniqueAvis du comité de protection des personnes (CPP) concernant la procédure d’approbation accélérée du médicament antimigraineux Depo-Provera®
Rapport du Centre fédéral des affaires sociales (FPS Santé, Famille, Seniors) sur les soins de santé non couverts par les mutuelles et les soins non couverts par une mutuelle
La Belgique fait partie des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus en Europe, avec une moyenne de 1 600 nouveaux cas quotidiens de Covid enregistrés en 24 heures, a annoncé le virologue Steven Van Gucht.
La Belgique est le pays où le nombre de contaminations journalières a le plus augmenté ces dernières semaines, avec un nombre moyen de nouveaux cas quotidiens de coronavirus de 1600 depuis le début de la pandémie en Belgique. Le nombre de cas quotidiens de contamination a augmenté de plus de 30% en une semaine, passant de 1 100 à 1 600.
D’après le virologue Steven Van Gucht, « le nombre de cas quotidiens a augmenté plus rapidement que la moyenne en Belgique que dans d’autres pays d’Europe ». La moyenne européenne a cependant augmenté de 15% en une semaine, passant de 500 à 574. « Ce nombre est plus élevé qu’en France, en Italie, en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas, a-t-il déclaré jeudi à la VRT Nieuws. L’incidence augmente également plus rapidement en Belgique, avec un nombre moyen de nouveaux cas quotidiens de 1 100 en une semaine. Il y a également un nombre plus élevé de cas en Belgique, en comparaison à la moyenne européenne, de 29% en une semaine. C’est le cas de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Autriche.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens en Belgique a augmenté de plus de 30% ces dernières semaines, passant de 1 100 à 1 600.
Plus tôt cette semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état d’une augmentation de 116 % des nouveaux cas de Covid-19 en Belgique en 24 heures, par rapport à la semaine précédente. Le nombre de cas quotidiens a augmenté de plus de 30% en une semaine, passant de 500 à 700.
« Ce nombre augmente plus rapidement que dans les autres pays d’Europe, a déclaré le virologue. La Belgique et d’autres pays européens font face à une troisième vague de coronavirus. La Belgique se retrouve maintenant dans la partie supérieure de la moyenne européenne.
Le professeur Van Gucht a déclaré qu’une augmentation du nombre de cas quotidiens pouvait entraîner une augmentation de la contagion et de la charge sur les hôpitaux. « Cela entraînera une augmentation des hospitalisations et des admissions à l’hôpital. Les hôpitaux ont déjà fait face à cette situation. L’évolution de la situation est préoccupante, mais nous ne sommes pas en présence d’une quatrième vague de coronavirus.
L’incidence augmente également plus rapidement dans les régions où le nombre de cas quotidiens a le plus augmenté ces dernières semaines, a ajouté le professeur Van Gucht, « comme par exemple à Bruxelles ». Il a également fait remarquer que la charge des soins de santé est plus élevée dans les régions où l’incidence est la plus élevée. « Le nombre de cas quotidiens, en revanche, est également plus élevé dans certaines régions, comme Bruxelles et en Flandre, où l’incidence est la plus élevée. Il y a donc des problèmes dans les hôpitaux. Nous avons donc un problème lié à la façon dont nous pouvons faire face à cela.
« En même temps, nous faisons face à un nombre plus élevé de personnes qui contractent le virus », a déclaré le professeur Van Gucht.